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Les dirigeants de l'UE réunis pour un sommet sur la défense et l'Ukraine
information fournie par Reuters 06/03/2025 à 14:37

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Le plan de "réarmement" de la Commission examiné

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Le président ukrainien remercie les Européens pour leur appui

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La Hongrie menace de bloquer la déclaration de soutien à Kyiv

(Actualisé avec arrivées, précisions)

par Andrew Gray et Bart H. Meijer

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne (UE) ont entamé jeudi à Bruxelles un sommet destiné à afficher leur volonté de renforcer la défense du continent et leur soutien à l'Ukraine face aux menaces de désengagement américain, sur fond de rapprochement entre Washington et Moscou.

Invité de ce Conseil européen extraordinaire, le président ukrainien Volodimir Zelensky a remercié les Européens à son arrivée, entouré de la présidente de la Commission Ursula van der Leyen et du président du Conseil européen Antonio Costa. La réunion doit s'achever dans la soirée à l'issue d'un dîner de travail.

Les dirigeants de l'UE devraient approuver le plan de "réarmement" présenté mardi par la Commission européenne, qui vise à mobiliser 800 milliards d'euros, dont 150 milliards d'euros via un emprunt commun, pour muscler les capacités des Vingt-Sept en matière de défense.

La proposition d'Emmanuel Macron d'ouvrir un "débat stratégique" sur la protection des alliés européens par la dissuasion nucléaire de la France, tancée par Moscou qui y voit une "menace", pourrait également nourrir les discussions.

"Je pense que c'est une idée très intéressante", a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda. "Un parapluie nucléaire servirait de dissuasion très sérieuse vis-à-vis de la Russie."

D'autres Etats membres se sont montrés plus circonspects, réaffirmant leur volonté de rester arrimés aux Etats-Unis pour assurer la sécurité continentale.

"Je ne pense pas que nous devrions abandonner ce que nous avons en termes d'engagement nucléaire", a souligné le chancelier sortant allemand Olaf Scholz, dont le probable successeur, le conservateur Friedrich Merz, a exprimé son souhait de discuter de l'option française.

"NOUS SOMMES PLUS FORTS QUE LA RUSSIE"

Les pays de l'UE redoutent d'être laissés de côté dans les négociations de paix sur l'Ukraine alors que Donald Trump s'est rapproché de Moscou. Le président américain a gelé l'aide militaire à Kyiv pour contraindre Volodimir Zelensky à s'asseoir à la table des négociations.

Les Européens craignent également de ne plus pouvoir compter sur l'assistance des Etats-Unis si la Russie venait à attaquer l'un d'entre eux.

Donald Trump se dit attaché à l'Otan mais réclame que les alliés de Washington au sein de l'Alliance s'impliquent et dépensent davantage pour leur sécurité.

Washington a fourni l'an dernier plus de 40% de l'aide militaire à l'Ukraine, selon l'Otan, et le fossé sera difficile à combler pour les Européens.

"L'Europe doit relever ce défi, cette course aux armements. Et elle doit le gagner", a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk à son arrivée à Bruxelles. "L'Europe dans son ensemble est capable de gagner toute confrontation militaire, financière et économique avec la Russie. Nous sommes tout simplement plus forts", a-t-il dit.

En Allemagne, les députés du Bundestag débattront à partir du 13 mars sur une levée partielle du "frein à l'endettement" afin d'autoriser une hausse massive des dépenses militaires.

Devant le Parlement d'Oslo, le Premier ministre Jonas Gahr Støre s'est prononcé pour une forte hausse du budget militaire de la Norvège "face à la situation la plus grave" que le pays nordique ait connue "depuis la Seconde Guerre mondiale".

La Suède a quant à elle proposé de fournir huit avions de combat Jas Gripen pour les missions de surveillance aérienne de l'Otan en Pologne.

Les Vingt-Sept comptent renouveler leur soutien à l'Ukraine dans une déclaration à laquelle le Premier ministre pro-russe hongrois Viktor Orban, invité mercredi soir à l'Elysée pour un dîner de travail, menace cependant d'opposer son veto, même s'il se dit favorable à un renforcement des capacités militaires de l'Union.

"Mes réunions en France ont confirmé que même si nous pouvons être en désaccord sur les modalités de la paix, nous sommes tout à fait d'accord sur la nécessité de renforcer les capacités de défense des nations européennes", a-t-il dit sur X.

(Version française Camille Raynaud et Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)

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